But du 131×131 :
Ecrire ensemble un texte de 131×131 caractères
Pour jouer au 131×131 :
@131×131
Règles du 131×131 :
Twits de 131 caractères, pas un de moins
Twits en français, pas de fautes, pas d’abréviations
Cohérence entre twits
Jamais 2 twits d’affilé d’un même joueur
Dom ferma les yeux, fit un pas de côté et se laissa tomber du haut du building. Toute sa vie se mit à défiler. Premiers souvenirs.
Son enfance heureuse. Alors qu’il n’avait pas sept ans, la fois où son frère, de trois ans son cadet, avait en mer failli se noyer.
“Roméoo !”. Culpabilité rentrée, phobie de la voile. Et images ensoleillées de ses vacances familiales sur les plages de Sardaigne.
Et la fois où son père dans un accès de colère avait cassé le tourne-disque alors que Glenn Gould égrainait les notes d’un Prélude.
Puis les heures passées à en recoller les morceaux avec lui, sur la table du salon… Début d’une passion pour les modèles réduits.
Ce bateau vert et bleu que lui avait offert son oncle pour ses huit ans. Comme alors il était heureux. Il y avait passé des heures.
Le jour où, au bord de la fontaine, il avait rencontré celui qui deviendrait son “meilleur ami”, Frank et son sous-marin téléguidé.
Frank n’était pas du genre avenant, ses manières de jeune bourgeois jetaient autour de lui des ondées répulsives. Malgré ces tares,
Dom l’avait apprécié dès qu’il l’avait entendu débiter quelques uns de ses bobards, repoussant chaque fois les limites du crédible.
Peu à peu, lui aussi avait appris à enjoliver le réel, à romancer les faits, et bientôt, parler était devenu pour lui plus aisé que
de se taire. Ensemble ils réinventaient le monde, sans avoir rien à envier aux piliers de comptoir du coin. Jusqu’au jour fatidique
où Sabine avait lu leur avenir dans les cartes. Au départ, c’était un simple jeu. Mais quand elle avait commencé à parler des “131″
Auteurs : Leverbal, _nils_, Forgasm, Centquarante
]]>C’est ce qui rend si délicat la désignation d’un auteur ou de plusieurs auteurs pour un article sur Wikipedia, qui se base sur le nombre de contributions de chaque participant pour déterminer si oui ou non il peut obtenir le statut de co-auteur. Tant qu’on reste dans la sphère du gratuit, qu’importe qu’un troll viennent ajouter/supprimer 50 fois une ligne blanche dans un article ! Cette comptabilité beaucoup plus fastidieuse que celle opérée dans le collaboratif (un auteur par chapitre par exemple) ne serait sans doute pas envisagée sans la technologie wiki. Celle-ci permet de connaître tout l’historique de création d’une page, et donc d’attribuer à chaque contributeur les différentes modifications, ainsi que leur importance dans une moindre mesure.
Cependant, l’historique wiki ne permet pas de rendre visible simplement l’ensemble de l’apport de chaque contributeur à la version définitive d’un texte. Chose qui serait bien utile lorsqu’on effectue le décompte final de la part de chaque auteur au texte. Mais qui permettrait aussi de nouvelles manières de lire.
Ainsi, au Contri club, Desman et moi avons convenu d’une règle de répartition des droits qui nous convient assez bien tous les deux, et qui se base sur le nombre de caractères de chaque contribution. Avec l’historique wiki, il est possible d’identifier quelles sont les modifications apportées au texte d’une version à une autre et par qui. Reste ensuite à additionner ces différentes modifications pour obtenir les sommes de chaque contributeur. Pour l’instant, nous avons expérimenté cette technique pour un texte assez court de 2581 caractères (le projet Lac Saynh), et qui comportait tout de même 28 versions. Le décompte m’a pris moins de 5 minutes. On pourrait donc l’étendre à un texte dix fois plus long, construit de la même manière, avec plus d’auteurs, sans que la tâche soit insurmontable, même si elle s’avère prodigieusement ennuyeuse. D’où l’intérêt pour les auteurs que pourrait avoir un script permettant d’identifier d’un seul coup, par un code couleur (comme dans la fusion de document) ou des règles d’affichage, l’ensemble des contributions d’un auteur !
Le débat lancé par Internet Actu sur les différences entre lecture online et offline révèle que la lecture sur Internet se rapproche du zapping télévisuel. Moins de temps consacré à des contenus longs, recherche plus rapide et plus pointue d’élements significatifs et synthétiques… Par curiosité, j’ai cherché sur la toile s’il existait des scripts assez simples permettant de moduler l’affichage d’un article publié sur le web. Après avoir légèrement modifié une fonction javascript, qui n’était pas du tout prévue pour ça, je suis arrivé à un résultat assez satisfaisant d’outil de modulation de lecture (optimisé pour Firefox). J’ai pris comme exemple de texte celui d’Internet Actu (pour rester dans l’esprit ;-)), et je n’ai pas été jusqu’au bout de l’élagage du style, mais l’idée est là : en fonction du temps que je souhaite accorder à un contenu, avoir la possibilité d’afficher tout ou partie des éléments “contextuels”. Bien sûr, en dehors des balises de type img, h3, et des parenthèses, qui peuvent être identifiés quasiment sans aucune manipulation, c’est un travail particulièrement fastidieux de rajouter des balises permettant d’indiquer que tel passage est une citation, tel autre une digression ou une précision. Conclusion : vivement le web sémantique. Gageons qu’une des futures killer apps du web 3.0 sera celle qui permettra d’obtenir des “résumés” de e-book quasi-instantanément…
Et pour les textes contributifs, alors ? Lire un texte suivant les contributions de ses co-auteurs n’a pas beaucoup d’intérêt si celui-ci n’a pas été conçu en ce sens dès son origine. Que pourrait être une contrainte littéraire qui aurait du sens à ce niveau ? Une des idées évoquées au Contri Club est celle d’une répartition des contributions suivant les focalisations. L’auteur A ne contribue que par des focalisations internes de tel personnage, le B de tel autre, le C que par des focalisations omniscientes, etc. On pourrait ainsi obtenir des textes s’apparentant davantage à du théâtre, ou davantage à du nouveau roman, suivant le type d’affichage choisi… Mais là encore, le sémantique pourrait peut-être remplacer l’humain. A nous d’inventer des créations contributives “insémantiquables” !
]]>Comme une œuvre collaborative, une contributive permet aux auteurs de créer de façon interactive. L’apport artistique de l’un influence directement l’autre, et le dialogue s’installe avec pour seul but d’embellir, de rendre efficace, d’améliorer la création en cours. Le plus du contributif est la recherche d’un meilleur discernement du rôle de chacun au final. C’est pour cela qu’un accord entre auteurs est prévu au départ. Quoi qu’il arrive, cet accord sert de base. Et si au final, la relecture de l’œuvre aboutie découvre une disproportion flagrante ou un simple ajustement, les auteurs peuvent se permettre d’affiner après coup les rétributions de chacun. Et, il arrivera que des auteurs préfèreront rester ancrés sur l’accord de base, alors cette expérience servira aux autres auteurs contributifs qui préciseront les accords de base ultérieurs.
En résumé, pour les auteurs le contributif allie les avantages des créations collectives et collaboratives, et ce qui est mis en avant, c’est la création.
Quels sont les avantages d’une œuvre contributive pour le lecteur ? À proprement parler, aucun, sinon cette lecture même, sinon de pouvoir lire des œuvres qui n’auraient sans doute jamais vu le jour puisque le contributif étend, complexifie, et affine le champ des possibles.
]]>
“On the tiny chance that some maniac offers one of us movie rights or a book deal or any other money for the story, that person is morally and legally required to contact the rest of the authors so we can bargain collectively. (Hey, it could happen. And byakhees could fly out of my butt.) If any writers in the project want to use in their own fiction any characters, plotlines, situations, or ideas that appear in the story, they are free to do so.”
Une des caractéristiques remarquables de cette nouvelle diffusion, c’est la manière dont elle s’appuie sur la notion de divulgation. Selon l’article L. 113-1 du Code de la Propriété Intellectuelle :
“La qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’œuvre est divulguée.”
J’imagine que la publication sur Internet de The Challenge a été faite par un webmaster, qui a récupéré par email chacun des chapitres écrits par les différents auteurs. Les auteurs du projet, d’après la note ci-dessus, considèrent que l’œuvre est collaborative, car ils ont décidé de négocier leurs éventuels royalties collégialement, et aussi de pouvoir utiliser certains éléments de l’œuvre dans d’autres créations, comme c’est le cas pour un film.
Les auteurs auraient aussi pu décider d’organiser leur création sous la forme d’une œuvre pseudonyme, avec un représentant jouant le rôle d’éditeur, qui aurait été mandaté pour gérer les droits d’auteurs de chacun. Dans ce cas, au lieu d’associer le nom de l’auteur à chaque chapitre, ils auraient pu utiliser un pseudonyme comme auteur unique de l’œuvre, comme c’est le cas de Je suis le ténébreux.
C’est un peu le cas sur Wikipen, où l’association qui représente le site joue le rôle d’éditeur, et gère les droits d’auteurs. A la différence près que le site n’est pas considéré comme une œuvre pseudonyme dont l’auteur serait Wikipen, mais comme une œuvre collective ! Concrètement, qu’est-ce qui différencie la publication de The Challenge et les textes de Wikipen ? C’est là où la notion de divulgation prend tout son sens. En fait, le webmaster de The Challenge pourrait très bien se considérer comme l’auteur d’une œuvre collective, car c’est lui qui assemble les différents chapitres. Il pourrait le faire sans mentionner les auteurs, et sans faire de démarcation entre les chapitres. Dans ce cas, on pourrait s’appuyer sur la définition suivante (L. 113-2) :
“Est dite collective l’œuvre créée sur l’initiative d’une personne physique ou morale qui l’édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l’ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu’il soit possible d’attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble réalisé.”
En tirant cette définition par les cheveux, et avec la manip décrite ci-dessus, le webmaster de The Challenge pourrait tenter le coup, et s’arroger les droits de paternités des différents chapitres. Dans ce cas, tant que les auteurs n’ont pas apporté la preuve que ce sont eux qui ont divulgué l’œuvre, hop ! pas de droits d’auteur. Et dans le cas d’un projet comme celui-ci, où rien n’est vraiment formalisé entre les parties “auteur” et “éditeur”, on arrive parfois à des abus…
En fait, dans la divulgation, il y a une décision : “je veux rendre publique mon œuvre maintenant”, et un mode d’action : “j’imprime mon œuvre sur papier”, ou “je l’envoie sur un site web”, ou “je la projette dans un cinéma”. C’est ce que font les auteurs de The Challenge lorsqu’ils envoient leur chapitre par email au webmaster. L’envoi de cet email veut dire “je veux rendre publique mon œuvre maintenant et sur un site web”.
Sur un wikiroman de type round-robin, comme wikiroman.fr, les choses sont pratiquement les mêmes. Sauf que l’action de divulgation qui correspond à “je veux rendre publique mon œuvre maintenant et sur un site web”, ce n’est plus l’envoi d’un email, mais la validation d’un formulaire, directement sur le site. Sur wikiroman.fr, les choses sont claires : l’œuvre est considérée comme collaborative.
Mais que se passe-t-il quand un chapitre ou un paragraphe d’un round-robin est écrit ou modifié par plusieurs auteurs, une fois la première mouture publiée sur le site ? C’était l’objet d’un des mes articles touchant à la répartition des droits qui concernait notamment le projet Wikipen : Collectives ? Collaboratives ? Composites ? et qui sera peut-être complété sur ce blog prochainement…
]]>Les surréalistes ont rendu célèbre la pratique du cadavres exquis, œuvre collective où les auteurs participent comme à une partie de carte. Une des méthodes les plus proches de ce qui se pratique sur plusieurs wikiromans, et qui a débouché sur des romans complets édités en version papier, est celle du round-robin. Dans les deux cas, l’œuvre se constitue de manière “fermée” : les contributeurs sont connus à l’avance, ou bien choisis par l’initiateur de l’œuvre au fur et à mesure. C’est aussi la façon dont on procède pour une encyclopédie papier ou un magazine.
On peut aussi considérer les œuvres dites composites comme des créations dont l’auteur d’origine a permis une constitution “ouverte”, même si, en définitive, c’est le second auteur qui matérialise cette ouverture. C’est le cas du centon (pratique plus vieille que l’imprimerie) ou du cut-up (pratique née de l’imprimerie !). Mais en général, ces œuvres composites n’impliquent que deux auteurs : celui de l’œuvre original, et celui de la “composition”, même si certains cut-up sont parfois réalisés comme des œuvres collectives.
Un cas intéressant, mêlant œuvre composite et collective, est celle des exercices de style publiés en recueil, dont sont friands les Oulipiens, comme le récent Je suis le ténébreux. Le plus souvent, la liste des participants est déterminée à l’avance, mais il arrive qu’un recueil puisse se faire a posteriori, sans concertation préalable, comme sur le site Fatrazie, pour Voyage divers. On est assez proche de l’œuvre contributive, même si l’ajout de nouvelles contributions à ce recueil en ligne ne dépend que du bon vouloir du webmaster de Fatrazie.
Ce qui différencie ces œuvres des œuvres wiki contributives, c’est donc bien le rapport entre les participants. Dans le premier cas, ceux-ci sont rassemblés par un initiateur (cadavre exquis), n’ont aucun contact entre eux (centon) ou travaillent en parallèle (exercices de style). Dans le second, l’identité des participants ou le périmètre de leur intervention n’est pas fixé à l’avance, et ils peuvent échanger lors de la création de l’œuvre. D’où la possibilité d’explorer de nouvelles formes de créations.
On peut représenter sous forme graphique les différentes pratiques existantes selon la façon dont elles maillent les différentes contributions. En effet, une contribution peut être plus ou moins longue (du bout de phrase au chapitre), et chaque auteur peut contribuer une ou plusieurs fois à l’œuvre final.
Ce schéma est approximatif, mais il a le mérite de montrer quelque chose d’assez logique, au fond : plus la longueur de chaque contribution augmente, et plus le nombre possible de contributions par auteur diminue. Les initiateurs de ces œuvres orientent leur élaboration en fonction des moyens dont ils disposent. Par exemple, écrire un roman à la manière d’un cadavre exquis, est-ce vraiment envisageable sans le web ?
]]>Le Contri Club est né le 29 janvier 2009 à 18:02, dans la salle des serveurs de free-h.org.
Pour l’instant sa base MySQL ne pèse guère que quelques kilo(-octets), mais en tout cas il respire et il hurle déjà à plein poumons ! Et les parents se portent bien !
On croyait qu’il avait un faux jumeau, mais non, c’est un petit blog qui a vu le jour le 5 février ! L’accouchement a été un peu plus délicat, puisqu’il est hébergé sur un sous-domaine de son aîné.
Le Club est très timide, il dit bonjour aux gens, mais ne gazouille que si on lui raconte des histoires (si vous voulez qu’il vous fasse risette, allez jeter un œil sur la page de son état civil).
Le cadet en revanche a l’air beaucoup plus loquace ! Il est très admiratif de son prédécesseur et vous en apprendra sans doute davantage sur leur drôle de fratrie…
Longue vie à tous les deux !
]]>